Le MoDem est arrivé à la croisée des chemins.
Le système électoral actuel associé à certaines erreurs de notre part nous ont laminé, réduit à peu de chose.
Mais l’essentiel, le plus important est ailleurs.
C’est l’esprit, la pensée MoDem.
Notre façon de concevoir, comment faire de la politique, la vision que nous avons de la société future, qui ne peut être qu’humaniste.
Mais nous restons réaliste, il y aura toujours des riches et des pauvres, on ne rasera pas gratis mais les pauvres seront moins pauvres et pourront vivre dignement de leur travail, là est l’essentiel.
Pour y arriver, nous le savons tous, que nous soyons de droite, de gauche ou du centre, de grandes réformes doivent être mises en chantier le plus rapidement possible sans état d’âme, pour adapter enfin notre pays, l’Europe, à la nouvelle donne économique mondiale.
Nous devons revoir complètement le financement de notre modèle social, tout en redéfinissant les attributions de la structure étatique (nation, région, collectivités locales) tout en la simplifiant aussi pour la rendre plus efficace.
Nous devons instaurer ce que certains appellent la TVA sociale, c’est-à-dire supprimer totalement les charges pesant sur la valeur travail (charges patronales et salariales).
Mais en contrepartie toutes les aides financières à l’embauche doivent être supprimées, la structure étatique ne doit faire qu’une chose, veiller à ce que les infrastructures du pays soient en bon état (routes, ponts, réseau ferroviaire ect….).
Cette TVA sociale aura aussi l’avantage de créer de fait une taxe à l’importation, chose que nous ne pouvons plus faire directement de nos jours sans avoir une levée de boucliers de la part des autres pays avec lesquels nous commerçons.
Nous devons aussi créer la société de la flexi-sécurité, pour la rendre plus fluide, pour rendre plus efficace notre marché du travail, là aussi levier de bouclier assuré venant de partout et nulle part.
Toutes ces réformes obligeront les partenaires sociaux et l’Etat à se mettre autour d’une table pour négocier et mettre en place un nouveau contrat social humaniste.
Tout cela doit être fait en créant aussi en parallèle, les Etats Unis d’Europe, seule solution pour que les Etats Européens continuent à faire entendre leur voix dans le concert des nations dans le futur.
C’est pour cela qu’en fin de compte la disparition plus ou moins programmée du MoDem n’est peut-être pas si grave que cela en elle même, car l’idée MoDem va ensemencer partout et nulle part, c’est là sa plus grande victoire, celle du futur.
A nous tous maintenant, quoiqu’il arrive, où nous serons dans le futur, de rester fidèle à l’esprit, aux idées MoDem, que nous avons tant défendues.
Cela serait le plus bel hommage que nous puissions rendre au Béarnais qui a pris tant de risques et reçu tant de coups.
Jean Paul Durnerin